Le Retourner
par Salus
Dans le trop bref printemps où tout amour s'abîme
Le soleil a décru...
Au doux charme assassin le cœur paye la dîme
Du chatoiement écru
Dont l'illusion huila de l'espoir les rouages
Et poussa nos vaisseaux
Jusqu'à la basse mer naviguée en ces âges
Qui nous firent vassaux
D'un Cupidon volage et des fleurs d’améthyste
Eclos du souvenir
Que le bonheur enfui fera pour jamais triste
Et qu'on voudrait bénir !
Nous retournant ainsi, mal changés en statue
Nous goûterons le sel
De cet impôt – gabelle – où c'est l'avoir qui tue,
Où le mieux tourne en fiel...
Poème posté le 06/02/23
par Salus