La Rue de la Vieille-Lanterne : le Suicide de Gérard de Nerval par
Gustave DORE Illustration proposée par Philippeb
Je me suis pendu une nuit d'hiver
À une grille qui souriait à la lune
Rue étroite de la Vieille-Lanterne
Rue sans espoir des filles perdues
Une dernière fois j'ai entendu
Avant de me pendre une nuit d'hiver
Cet air de mon passé que j'aimais tant
Pour qui j'aurais donné jusqu'à mon âme
Pris ma mélancolie par la main
Mis une dernière fois mon chapeau
Pour aller me pendre une nuit d'hiver
Dans ce vieux Paris de mon enfance
Dans ce Paris désert où tant de fois
J'ai déambulé avec ma folie
Mon désespoir et mon autre moi-même
Pour aller me pendre une nuit d'hiver