La courbe droite
par Appoline
Immobile cadence,
Le trait droit est sans voix, sans silence,
Comme une transparence,
Une inexistence.
Aucun mouvement, aucune danse,
Au point d’horizon il tire sa révérence.
Joyeuse présence,
La courbe court, sautille, joue l’abondance
Sans allégeance,
Ses arabesques volent dans tous les sens,
Du cœur écrivent la romance
D’un jour de chance …
Le trait droit rencontre la courbe avec prudence,
Fasciné par son insolente élégance.
Elle, elle balance ses hanches avec pétulance.
En douce connivence,
Ils succombent à l’impatience
De la rencontre de leurs différences.
Poème posté le 05/03/23
par Appoline