Douceurs du spleen
par Salus
Passe une fois, de temps en temps
Me voir, dans ma feinte retraite,
Viens à moi, ma vie est discrète,
Mon cœur gris de tous les autans !
Pense parfois vers moi ; prudence,
Surtout ne passe pas souvent ;
Improbable comme le vent
Je t’attendrai sans impatience.
Tes « au revoir » par-ci, par-là,
Profitent de longues semaines
A mon cœur cuit dedans ses peines,
Cuit jusqu’à mettre le holà !
A tantôt ; la vie est très courte,
Reviens bien sûr quand tu voudras,
Pour toi j’aurai toujours des draps
Et le meilleur coin de ma yourte !
J’ai rêvé souvent qu’on dormait
L’un contre l’une, et contre l’autre ;
Ces songes vains où je me vautre
Au souvenir que l’on s’aimait.
Poème posté le 02/05/23
par Salus