Je voulais en ces vers vous parler de l’orage,
des nuages de plomb, prédateurs du soleil,
du rugissant éclair qui, soudain, les ravage,
ouvrant un camaïeu de soufre et de vermeil.
Mais mon cerveau s’est mis en vacance d’idées.
Lui qui me bricolait, sur commande, un rondeau.
Dans la glauque torpeur des tempes inondées,
je suis d’humeur aussi folâtre qu’un tombeau.
Que peut-il donc œuvrer, l’écriveron sans rêve,
le rimailleur fourbu dont la Muse est en grève,
sinon ce mirliton désolant de langueur ?
L’orage, cependant, gronde et se fortifie.
Les oiseaux se sont tus, plus un souffle de vie.
Hélas, de le narrer, je n’en ai la vigueur.
Le thème a inspiré le vieillard que je suis et j'ai posté une variante en poésie libre