Pavane à une poétesse disparue
par Boblawap
Je ne connais de toi que le chant de tes mots
Qui glissent sur la feuille à l’instar d’une eau vive
Fraîche et réconfortante, un baume sur les maux
Quand le chagrin nous guette ou que la plaie s’avive.
Je ne connais de toi que la douceur du verbe,
Paroles susurées dans la brise du soir
Qui vous font oublier tous les propos acerbes
Et toutes ces horreurs que le monde fait voir.
Je ne connais de toi que mélodies chantantes,
Que sonnets et pantoums aux refrains répétés
Comme la mer avance au port en vagues lentes
Rapportant du grand large un écho apaisé.
Je ne connais de toi que le parfum des mots
Qui enivre nos jours comme un jardin de roses,
Je ne connais de toi que perles et émaux
Ornant le quotidien, transfigurant les choses.
En propos amoureux, en douces confessions,
Je ne connais de toi que ce cœur qui s’épanche :
C’est un concert de flûte ou plainte de violon,
Pour nous autres lecteurs, c’est tous les jours dimanche !
Poème posté le 05/05/23
par Boblawap