Il en sort seulet
par Ann
par Louis
par Ann
Elle a mille tours dans son sac
Tours novices, tours experts tout à trac
Sortis de ses doigts de fée
Mouchoir, miroir et clefs
Des champs, chant de sirène
Il est Roi Pacotille, elle est sa Reine
De son baise-en-ville
Elle tire habile
Onguents, poudres au hasard
Crèmes et fards
Pinceau de Rimmel©
Elle est de celles
Qui excitent les mâles
Elle éclabousse de son aura la salle
Étincelle rouge sur la bouche
Sur ses lèvres elle couche
Une touche de gloss
Lui enflammé comme un gosse
Son échine le brûle
En illusion il copule
Piégé par la magicienne
Qu’il croit sienne
Du blush sur les joues
Il fait un rien fier la roue
Dans son frac tout neuf
Poudre aux yeux c’est du bluff
Sans glamour ni trempette
Elle reprend sa poudre d’escampette
Laissant là son cabas
Le pauvre gars
La main dans le sac
Dans un clic il prend une claque
Entre Kleenex© froissés et Tampax©
Il trouve le portrait de Max
Et des autres tout pareils
Dans le plus simple appareil
D’avoir violé le secret
Le mari s’en sort seulet
Et s’en va rejoindre tout confus
Le cercle des cocus
Ce jour d’hui, demain comme hier
En ville baisent vos femmes
Je vous prie n’ouvrez jamais le sac de vos dames
Messieurs nous sommes toutes sorcières, amantes de lumière.
Poème posté le 01/10/10
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