La chambre
par Anita
Dans un pays nommé destin
Est une chambrette anonyme,
Rampe cette pénombre intime
Aux quatre murs d’un bleu éteint
C’est là qu’en un silence ému
Nos corps enfin vont se connaître,
Sur les yeux clos de la fenêtre
L’ailleurs soudain a disparu.
Cherchent un peu tes doigts nerveux
Dans les secrets de mon corsage.
Mes cheveux fous sur ton visage
Semble dorer l’eau de tes yeux.
Effleure tes frissons de peau
Ma main sous ta chemise ouverte.
S’égare en tendre découverte
Ta paume glissant sur mon dos..
Sur la mouvance de nos draps
Le désir ouvre son étrave ,
Il ne rencontre nulle entrave
Dans la vague de nos ébats.
Et notre esquif ira cingler
Vers les îlots de la nuit fauve.
L’aube verra, cerné de mauve,
Nos deux regards d’amour comblés.
Anita
Septembre 2010
Poème posté le 02/10/10