Chronique du bon sens populaire
par Gjaril
Armé des attributs
Qui donnent à plastronner
En redressant le bec
Un coq repu de l'être
Trônant sur le fumier
Regardait la volaille
Fourrager tout autour
Alors qu'il jubilait:
"Je fais ce que je veux
je suis le maitre des lieux
celui qui porte beau
en s'encoquenpatant
je suis la neige l'hiver
et le soleil l'été
un aigle galliforme
un chef qui s'encoquine
sur les plumes de leur dos
en un mot comme en cent
le poulailler c'est moi"
Se rengorgeant ensuite
Il joua les César
Pour brandir l'étendard
Du sermon politique:
"Trouvez vous ça normal
qu'au sein de notre cour
les oies et les canards
dévergondent nos poules
et sans honte se gavent
du grain de nos poussins?
si non ralliez vous
à mon panache princier
et criez avec moi
dehors les étrangers"
Exclure les palmipèdes
L'aubaine était trop belle
Et les poulets de souche
S'en gobergèrent d'autant
Pendant que libres comme l'air
Les nuées toutes entières
Dans un éclat de rire
Etouffaient sous les larmes
De leur rire en éclat
La furie d'un monarque
Que les poules néanmoins
Acclamaient au pas de l'oie.
Poème posté le 29/09/24
par Gjaril