Chemin d'écume
par Mariette
par Mariette
Viens. Enfonce tes pieds
Sur le tapis de mousse et d’arméries
Et assieds-toi.
Là où se croisent les chemins d’écumes
Tout au bout de la langue de terre
Face à la mer.
Là où vents d’automne et d’hiver aiment à claquer
Là où brises de printemps et d’été aiment à paresser.
Et à fleur de silence,
Pousse la fenêtre du toit bleu. Immense.
Puis, apprivoise l’infini
Jusqu’au bout de la nuit.
Ecoute
Aime
Vois.
Vois éclater la beauté dans le nuage
Qui s’étire.
Son corps de velours cotonneux
Se pose sur les cils de l’horizon
Qui soupire.
Prends
Prends tout ce que les vents
Des quatre saisons te soufflent.
Leurs grandes ailes
Piquetées de sel
Murmurent qu’il faut parfois partir
Pour un jour revenir.
Là où se croisent les chemins d’écumes
Emmitouflés demain dans leur manteau de brume.
Et n’oublie pas que, face à toi,
Le grand bonhomme de pierre,
Œil de lumière sous sa paupière de verre,
Veille et surveille ton précieux bout de mer.
Nuit et jour.
Toujours.
Et surtout, ne te lasse jamais
De regarder le ciel colorer la peau de l’eau.
Quand il y met du gris
C’est pour faire rire la pluie.
Et si toi, passager du vent,
Tu te trouves là à la croisée de ces deux chemins,
C’est sûrement que tu les connais bien...
Poème posté le 19/10/10