Le trip ultime
par Deshaiessaintes
Les loopings, les loupés, les déboulés plein gaz,
Les contretemps fâcheux et les heureux hasards,
Les affaires sur le feu, les piqués kamikazes,
Contrecarrent les retours fulgurants d’Alcazar.(1)
Les trous d’air, les points d’eau, les sursauts, les rebonds,
Les poussées de croissance et les effets retard,
Les secondes grappillées en grattant le départ,
Sont des sauts de puce croche, en regard du grand bond.
Les descentes de police et les montées de lait,
Les pupilles dilatées, les excuses dilatoires,
Les dernières volontés, les premières dents de lait,
Rejouent pour la coda en mode aléatoire.
Du trop-plein, délié, par les goulées d’éther,
Mon vieux coucou tremblant, ressuscité Pégase,
N’a cure, en percutant les pâteuses langues de terre,
Des giclées de mercure, des déroulés de gaze.
Comatant entre hypnose et matriciel sommeil,
Glossolalie et gnose, extase immatérielle,
Rumbo(2) sud tel Icare ; s’éclipsant le soleil,
Eclosent, ex nihilo, des stases interstitielles :
Fêtes de tous les diables sous les façades austères,
Et gombos d’abondance dans le chaudron cosmique,
J’ai, au loto karmique, et c’est le clou comique,
Droit aux chutes en trompe l’œil, piquées à Paul Auster.
Grands-brûlés de la vie cautérisant les chairs,
Les taxi-boys marnant dans de mornes existences,
Font bombance car, en somme, plus rien n’a d’importance,
Des distances ou du vol, à l’étalage des chairs.
Mes atomes qui, tendus, vers leur dissolution,
Causent avec des physios à la langue bien pendue,
En biaisent la médiation, la cause est entendue :
En dissidence, ils visent la non absolution.
Au banquet final j’ai, les résistances fondues,
Confondu l’espadon qui taquina Athos,
Avec le spadassin d’une illusion perdue :
Cupidon que cuisine un cupide Thanatos.
(1)cf. Tintin et les Picaros. Lorsque le souvenir du Général Alcazar est évoqué par les protagonistes, celui-ci surgit inopinément.
(2)cap en espagnol
Poème posté le 18/09/23
par Deshaiessaintes