A temps perdu
par Djack
A quels fils sont pendus
Les pantins que nous sommes
Alors qu'à temps perdu
On est là on s'étonne
Qu'un souvenir détienne
Le pouvoir d'inciser
A nouveau la plaie ancienne
Que l'on pensait cicatrisée.
Elle portait un trench-coat dont la ceinture étranglait sa taille,
Tenait haut le menton, la chevelure parée pour la bataille,
Ce qui lui donnait une démarche de dévoreuse de mondes,
Tout chez elle faisait mouche et l'on s'écartait à la ronde.
Il y eut l'espace d'un instant cet éclat
Qui vint épingler notre rencontre.
De son côté le soleil qui passait par là,
Ne fut pas en reste et fit montre
De créativité, car de ses rayons
Il dessina une fleur si finement
Déposée sur son front, qu'aucun coup de crayon
N'aurait réussi la pareille aussi bellement.
Dans l'air flottait un mélange de parfums compliqués,
Le square ombragé l'auréolait d'un halo tout de vert piqué...
Poème posté le 16/11/23
par Djack