Nuits de décembre
par Arielle
Les nuits de l’hiver drapent de lumière
les rues pavoisées dès cinq heures du soir.
Les frontons bouillonnent d’incandescences
en éternuant des feux de Bengale,
crachent sans pudeur les salves d’outrances
du rêve futile exhibé sans voile.
les piétons piaffant d’impatiences mièvres
trottent sous le fouet nerveux des néons
Echappé des plis d’un accordéon
un refrain naïf qu’il a reconnu
fige le badaud,
attendrit sa quête.
Mais il n’a pas vu
noyée dans sa brume
au ras du bitume
cette silhouette
à la main tendue
…rien qu’un trouble-fête
un triste apostume
morve de l’hiver
filant sa misère
comme toi ton rhume !
Poème posté le 04/12/24
par Arielle