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Poésie d'hier / XI - Je peux chanter de mon talent
              
Poésie d'hier / XI - Je peux chanter de mon talent
         
Poésie d'hier / XI - Je peux chanter de mon talent

XI - Je peux chanter de mon talent
par Guillaume IX


XI - Pos dè chantàr m’es près talèntz Pos dè chantàr m’es près talèntz, Farài un vèrs, dont sùi dolènz: Mais nèn serài obèdiènz En Peitav ni en Lemozi Qu’era m’en irai en eisil En gran paor, en gran peril En guerra laissarai mon fil E faran li mal siej vezi Le departirs m’es aitan grievs Del seignoratge de Peitievs! En garda lais Folcon d’Angievs Tota la terr’ e son cozi. Si Folcos d’Angievs no ‘l socor E ‘l reis de cui ieu tenc m’onor Faran li mal tut li plusor, Felon Gascon et Angevi. Si ben non es savis ni pros, Cant ieu serai partiz de vos, Vias l’avran tornat en jos, Car lo veiran jov’ e mesqui. Merce quier a mon compagnon S’anc li fi tort qu’il m’o perdon; Et ieu prec en Jesu del tron Et en romans et en lati. De proeza e de joi fui, Mais ara partem ambedui Et eu irai m'en a scellui On tut peccador troban fi. Mout ai estat cuendes e gais, Mas nostre Seigner no'l vol mais; Ar non puesc plus soffrir lo fais, Tant soi aprochat de la fi. Tot ai guerpit cant amar sveill, Cavaleria et orgveill; E pos Dieu platz, tot o acveill, E prec li que' m reteng' am si. Toz mos amics prec a la mort Que vengan tut e m ornen fort, Qu'eu ai avut joi e deport Loing e pres et e mon aizi. Aissi guerpisc joi e deport E vair e gris e sembeli. TRADUCTION : XI - Je peux chanter de mon talent Je peux chanter de mon talent, Je fais un vers des sentiments, Je ne serai jamais servant, Comme en Poitou, en Limousin. Je partirai, selon l’exil, De votre peur et du péril, En guerre, au fils, comme à ma file; L'on fait le mal par ses voisins. Je quitterai, pour l’amitié, Ma seigneurie de mon Poitiers, Faucon d’Angers et la moitié De toute ma terre, oh son cousin! Faucon d’Angers tient son seigneur, Mais mes domaines gardaient l'honneur, A tous feront le mal, leurs peurs Des pires gascons et angevins. Sans ma sagesse, vous n’êtes pas preux, Car tout devient très dangereux, Vite descendez aux inférieurs Hommes jeunes et faibles qui n’ont rien. Je crie: «Merci!» au compagnon Prochain sans tort. Il me pardonne, Saint Prière, Jésus dit par son trône Et en romane et en latin. A la prouesse avec la joie, Je sers comme leur ami. Je dois Me séparer, car c'est pourquoi, Pécheurs des paix, vous tient ma main. J'étais jovial, heureux et gai, Dieu ne veut pas leur crainte paix, Je ne peux pas souffrir, je fais Tout ce que je sois proche du fin. Je laisse ce que charme au seuil D'amour sur mon cheval, d'orgueil, Il plaît à Dieu que, de l'accueil, Je me retiens parmi les siens. Mais, grandement après ma mort, M'honorent les âmes des amis forts, J'ai vu la liesse dans ma demeure Loin et près de mon destin. J'ai renoncé à mes fourreurs: Je quitte le vair par mon chemin.

http://www.er.uqam.ca/nobel/m310014/GXI.htm (La traduction poétique en français d'Alexander Kiriyatskiy)

Poème posté le 15/11/15 par Rickways

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 Poète
GUILLAUME IX



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