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Lueurs
par Alf


Le voile d'une brume épaisse et cotonneuse Obscurcit la vision, assourdissant les sons. Une bouée tinte lugubre et caverneuse, Triste glas lancinant, oh mortelle chanson ! Morne matin d'hiver, on t'avait mise en terre. Le froid envahissait l'âme et glaçait les os. Des pas faisaient crisser le gravier du parterre, Et ce bruit de la terre jetée au tombeau ! Le radar éclaire la sombre passerelle Du balai de son faisceau vert fluorescent. Halo vacillant mais appui ferme et fidèle D'une canne blanche pour marin mal voyant. De toi j'ai des lueurs d'images virtuelles Elles irradient toutes mes terminaisons. Bougie tremblottante, garde ton étincelle Non, ne t'éteins pas ou j'en perdrais la raison.



Poème posté le 01/01/04


 Poète
Alf



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