Midi invisible
par Boetiane
Des grappes de groseilles
hurlent dans le ventilateur,
toussent les bruits de l’heure
comme des astres mutilés
où s’ennuient
quelques brigands roses ;
la planète fuit au ralenti
La beauté crie de l’intérieur
au grand galop des barbaries,
mordant au fruit curaçao
meurtrissant
ses chairs soprano ;
combien d’instants zéro faut-il
pour un instant inouï ?
Non je n’attendrai plus
je ne faisais que passer,
incarnate et de baies vêtue ;
dans ma paume de pirate
le corps énervé d’une rose
se nécrose déjà
au presque noir absolu
Poème posté le 01/08/08