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Dard
par Lau


Dans l’air, un tapis rouge aux ganses de fils d’or Aide aux rêves la nuit, tisse l’inconscience Aux désirs étouffés comme à la méfiance, Y défilent des fleurs dont je suis le mentor : D’abord, la capucine, en venant du Pérou Enivrait ma jeunesse et j’étais son gourou ; Elle avait pour fraicheur, la douceur de l’instant, Saoulé par son pistil, je la butinais tant Qu’ainsi je la fanais, tel un vil loup-garou. Las, triste et déconfit, l’âme dépossédée De son miel le plus pur, je vis une orchidée A la corolle pourpre et mûre, une excitante Et forcenée amante, on eût dit une mante, Lors, m’éloignai, fis une volte débridée. Ni ciste, ni pensée ou d’autre renoncule, Ne m’embrigadait sur ce tapis ridicule, L’on vit très bien sans fleurs, la vie est éphémère Et tout plaisir s’assèche, -ô l’horrible repère- Fin, mort parfum fétide odeur de l'ergastule… …Quand une rose, sœur, me piqua droit au cœur, Son pouls battait calmement, son corps était triste, Or, magnifiquement, son œil était l’artiste D’une nouvelle ruche où l’on n’aurait plus peur.



Poème posté le 04/08/24 par Lau


 Poète
Lau



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