Prélude cristallin....
par Louise-Victorine ACKERMANN
A monsieur Emile Faguet.
Prélude cristallin des blancs alléluia
Que chante l'alouette entre chaque embellie !
Le ciel, comme un grand cygne, ouvre, étire, et déplie
Son aile de duvet que la neige mouilla.
A peine reste-t-il, fleurs de magnolia,
Quelques flocons laiteux dont la candeur s'oublie
Aux branches des massifs. - Imprécise et pâlie,
Sous son voile, voici que passe Maïa.
Et sa voix se répand avec la liturgie
Des eaux où frissonne sa multiple effigie.
Elle sourit à travers leur miroir d'argent,
Insaisissable en sa mouvante transparence,
Au Désir altéré de son baiser changeant,
Que tente vainement l'éternelle Apparence.
2 février 1901
A travers le voile
Ce poème a été vérifié et le contenu authentifié.
Poème posté le 04/06/16
par Rickways