Accueil
Poésie d'hier / Sonnet d'or
              
Poésie d'hier / Sonnet d'or
         
Poésie d'hier / Sonnet d'or

Signaler un contenu inaproprié.

Sonnet d'or
par Emile NELLIGAN


Dans le soir triomphal la froidure agonise Et les frissons divins du printemps ont surgi; L'Hiver n'est plus, vivat! car l'Avril bostangi, Du grand sérail de Flore a repris la maîtrise. Certes, ouvre ta persienne, et que cet air qui grise, Se mêlant aux reflets d'un ciel pur et rougi, Rôde dans le boudoir où notre amour régit Avec les sons mourants que ton luth improvise. Allègre, Yvette, allègre, et crois-moi: j'aime mieux Me griser du chant d'or de ces oiseaux joyeux, Que d'entendre gémir ton grand clavier d'ivoire. Allons rêver au parc verdi sous le dégel: Et là tu me diras si leur Avril de gloire Ne vaut pas en effet tout Mozart et Haendel.

Nelligan, Émile, 1879-1941
Poésies complètes
Dépôt légal : © 2002 Éditions TYPO
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
ISBN 2-89295-149-6


Poème posté le 10/06/16 par Rickways

Ce poème a été vérifié et le contenu authentifié.


 Poète
Emile NELLIGAN



Sa carte de visite Cliquez ici pour accéder à la carte de visite de l'artiste (Sa présentation et l'ensemble des ses créations)





.