Réflexion pure
par Ottomar
Réflexion pure.
Ce n’est peut-être pas Spinoza
Qui formula avec adresse
« le concept de chien n’aboie pas »,
Sur ce point il y a controverse.
Mais mon chien, qui n’est pas un concept,
Vit l’autre matin, dans le jardin
Un gros hérisson dans les lupins
Et il a fallut qu’il l’intercepte.
Je vous laisse imaginer la suite.
Sans contrôle il se mit à courir,
A aboyer, vers l’intrus vrombir
Et réussit à le mettre en fuite.
Je l’ai observé à maintes reprises
Aboyant auprès du gros chat blanc.
Cela peut durer un bon moment
Et la situation s’éternise.
En fait l’animal a un langage
Car aboyer n’est pas sans nuances.
Comme un oiseau qui est dans sa cage,
Le chien sait gérer les apparences.
J’ai remarqué trois sortes d’aboiements.
Le premier est un étonnement,
Une indignation ou une stupeur !
Le second, c’est certain, pour faire peur.
Vient ensuite le troisième aboiement,
C’est le dernier avertissement.
Ainsi la valeur de l’expérience
Permet de comprendre simplement les choses,
Chien, hérisson, chat blanc, homme de science,
Le Bien, le Mal, l’Ethique…, plus je n’ose.
B.B ( extrait de « Fantaisies » ).
Poème posté le 17/01/11