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Poésie d'hier / Tristesse blanche
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Tristesse blanche
par Emile NELLIGAN


Et nos cœurs sont profonds et vides comme un gouffre, Ma chère, allons-nous-en, tu souffres et je souffre. Fuyons vers le castel de nos Idéals blancs, Oui, fuyons la Matière aux yeux ensorcelants. Aux plages de Thulé, vers l’île des Mensonges, Sur la nef des vingt ans fuyons comme des songes. Il est un pays d’or plein de lieds et d’oiseaux, Nous dormirons tous deux aux frais lits des roseaux. Nous nous reposerons des intimes désastres, Dans des rythmes de flûte, à la valse des astres. Fuyons vers le château de nos Idéals blancs, Oh! fuyons la Matière aux yeux ensorcelants. Veux-tu mourir, dis-moi? Tu souffres et je souffre, Et nos cœurs sont profonds et vides comme un gouffre.

Nelligan, Émile, 1879-1941
Poésies complètes
Dépôt légal : © 2002 Éditions TYPO
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
ISBN 2-89295-149-6


Poème posté le 26/06/16 par Rickways

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 Poète
Emile NELLIGAN



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