La mort du moine
par Emile NELLIGAN
Voici venir les tristes frères
Vers la cellule où tu te meurs.
Ton esprit est plein de clameurs
Et de musiques funéraires.
Apportez-lui le Viatique.
Saint Bénédict, aidez sa mort!
Bien que faible, faites-le fort
Sous votre sainte égide antique.
Ainsi soit-il au cœur de Dieu!
Clément, dis un riant adieu
Aux liens impurs de cette terre.
Et pars, rentre dans ton Espoir.
Que les bronzes du monastère
Sonnent ton âme au ciel ce soir!
Nelligan, Émile, 1879-1941 Ce poème a été vérifié et le contenu authentifié.
Poésies complètes
Dépôt légal : © 2002 Éditions TYPO
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
ISBN 2-89295-149-6
Poème posté le 28/06/16
par Rickways