Justice pour nos os, vieux restes ébréchés
Usés par le travail, érodés par l'usure,
Justice pour nos peaux tannées par la vie dure,
Cicatrices du pire assoupies, hébété !
Justice pour nos cœurs endoloris, bardés
De paroles fripées, façonnés par l'arcure,
Justice pour l' espoir, éclipsé, qui rassure
Dans les brisures bleues, d'un présent forcené !
Justice pour la terre et ses petits enfants
Triturée par les doigts malhabiles des vents,
Inondée, asséchée par des souffles vainqueurs !
Oh ! Justice pour croire au défi de la fleur
D'un berceau de Moise*, en l' empathie humaine,
Belles réalités d’utopies quotidiennes.
*Appelée berceau de Moïse, aux Antilles, Epiphyllum oxypetalum fleurit une fois par an, quand vient la nuit et fane le lendemain.
Poème posté le 02/11/24
par Sym