Ténèbres intimes
par Melenea
A l’ombre des inconsciences tactiles,
Se posent des mondes intermédiaires,
Où le regard en passager immobile,
Explose les miroirs imaginaires.
Au fondant des assurances tranquilles
Se mettent en place d’étranges bestiaires.
Créatures de cauchemar en reconnaissance
Arpentent les horizons du rêveur,
Dans l’éclat sombre d’une transhumance
Des peurs anciennes sur le palpitant du cœur.
Les montres sortent des placards d’enfance,
Et prennent place au panthéon des horreurs.
Ils viennent troubler certains de nos lieux
A l’entracte, au baisser du rideau,
Dans un clignement de nos yeux,
Sous la frange d’un vieux borsalino,
Quand s’ouvre le crépuscule fiévreux
Des grimaces sous masques de peau.
Nombreux mythes agrafent nos mémoires
A l’atavisme des épouvantes
Cachées au fond de nos armoires.
Dans des légendes urbaines oppressantes
La bête immonde côtoie l’ange noir
Au sein du cimetière des âmes errantes
Nos obscurités planent, capricieuses,
Quand croît le bourgeon de nos terreurs mutilées,
Oxydant nos rêves à l’essence vénéneuse
Des métamorphoses de nos angoisses privées.
Les chimères lient nos pensées hideuses,
En sombres bouquets, sur nos esprits hantés…
Poème posté le 15/09/08