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Poésie libre / Délirium
              
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Délirium
par Raphael


J’écris mes nuits noires En des pages blanches griffonnées À la sueur de mes rêves grivois Esseulés dans les ruelles désertes Où se croisent les amants désunis Qui s’habillent des nombreux atours De leurs amours obsolètes J’écris mes désespoirs À la plume de mes désirs Sur le parchemin de ma vie Et mes soleils éclatants Au goût de la salive de mes plaisirs Et j’épure mes délires incongrus Ces délicieux fantasmes pernicieux En des couleurs d’encre ancienne Rougie à la passion de la vie Et des soleils couchants Dans les champs de fraises allongées Têtes grasses sur les Fleurs-de-Lys J’écris pour que survive L’ultime besoin Que j’ai de faire une différence J’écris afin que se ravive La flamme qui en moi s’agite Devant le crépuscule qui s’éveille Aux beautés de la vie qui renaît J’écris dans le soir cru mes sanglots Qui me serrent la gorge et me font grincher des dents Sur le voile nébuleux de mon esprit Où las de tant de turpitude mes neurones Implorent la déesse de la nuit de bien vouloir chasser Ces gros nuages gris d’ennui Et je professe autant le jour que la nuit Au temple des oracles Afin que nous redevenions Ce que nous avions toujours été Et qu’enfin s’illuminent Dans le firmament de nos amours Les soleils radieux de nos cœurs enflammés Faisant fuir la douleur peinée de l’oubli Délirium De l’hiver à l’été Et je chante la nuit venue L’ode aux paradis perdus Où j’y invente des jardins d’éden Et où l’amour des cœurs déchirés Pavoise les lits défaits Des draps froissés de l’oubli Délirium D’une humanité souffrante D’une humanité qui crève En quête de liberté Délirium ou nécessité Car il faut pour évoluer Surtout pouvoir emprunter Le chemin le moins fréquenté Du délire réinventé



Poème posté le 09/02/11



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