L'hirondelle
par timothee
I
Ce soir une hirondelle
m'est venue dans la ville
Et dans mon esprit vil
Chante une ritournelle
M'est venue dans la ville
Cette ange des faubourgs
Chauffant dans mes amours
Et dans mon esprit vil
Cette ange des faubourgs
M'enivrant la raison
Me rappelle un poison
Chauffant dans mes amours
M'enivrant la raison
Je jette le bon sens
Cette muse qui m'encense,
Me rappelle un poison
Je jette le bon sens
Mon corps dans la dépression
Cette muse qui m'encense
A gros coups de violons
II
J'avance chez le Père
Lachaise suivant la noire
Fée dans l'idiot espoir
d'ignorer ce fer amer
Qu'on impose aux trépassés
Ce fer amer trop mat
Traumatise les tromblons
Qui dorment dans la rate
De ce gris mamelon
Je glisse sur le pavé
l'hirondelle se moque
Se pose sur mon froc
Pour voir mes tempes saigner
Un ru délicat coule
Et ravine dans mes cernes
Pour changer en cardinal
Cette noire âme qui roucoule
Le vermillon s'envole
Et me laisse dans l'obscur
Empourprant le pavé
Et les tombes en fissures
Je relève la tête
Vers le mur des fédérés
Riant du sang coulé
Dans cette triste fête
Suivre un oiseau
Trébucher sur des tombes
Se souler au tonneau
Et loger dans son cœur, dans sa tête une bombe.
Poème posté le 09/02/11