A l’ombre , ils se tenaient bienveillants
Elle passait avec ses fleurs
Dans un froissement de pensées
Ils étaient assis nonchalants
En conciliabule
Il lui semblait qu’ils l’attendaient
Elle ne savait ni le jour ni l’heure
Seule vivante
Parmi les morts
Une passante
Un rayon de soleil dans la combe
Un jour froid
Un jour d’après la Toussaint
Elle les sentait proches et sereins
Compatissants au doute en elle
Elle leur souriait sans les voir
Elle portait des tourments dans son cœur
Elle glissait entre les tombes
Ses pas ignorants
Ses détours du chemin
Elle retourna sans réponse
Ses fleurs déposées
Ses mots dits simplement
Ils la suivaient des yeux
La portaient vers sa destinée