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Poésie d'hier / Der Kaiser von China - L'empereur de Chine
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Der Kaiser von China - L'empereur de Chine
par Heinrich HEINE

Highslide JS
par Louis

Bouddha rieur à Lingyin/ Hangzhou


par Oxalys


Mein Vater war ein trockner Taps, Ein nüchterner Duckmäuser, Ich aber trinke meinen Schnaps Und bin ein großer Kaiser. Das ist ein Zaubertrank! Ich hab’s Entdeckt in meinem Gemüthe: Sobald ich getrunken meinen Schnaps Steht China ganz in Blüthe. Das Reich der Mitte verwandelt sich dann In einen Blumenanger, Ich selber werde fast ein Mann Und meine Frau wird schwanger. All überall ist Ueberfluß Und es gesunden die Kranken; Mein Hofweltweiser Confusius Bekömmt die klarsten Gedanken. Der Pumpernickel des Soldats Wird Mandelkuchen – O Freude! Und alle Lumpen meines Staats Spazieren in Sammt und Seide. Die Mandarinenritterschaft, Die invaliden Köpfe, Gewinnen wieder Jugendkraft Und schütteln ihre Zöpfe. Die große Pagode, Symbol und Hort Des Glaubens, ist fertig geworden; Die letzten Juden taufen sich dort Und kriegen den Drachen-Orden. Es schwindet der Geist der Revolution Und es rufen die edelsten Mantschu: Wir wollen keine Constitution, Wir wollen den Stock, den Kantschu! Wohl haben die Schüler Eskulaps Das Trinken mir widerrathen, Ich aber trinke meinen Schnaps Zum Besten meiner Staaten. Und noch einen Schnaps, und noch einen Schnaps! Das schmeckt wie lauter Manna! Mein Volk ist glücklich, hat’s auch den Raps Und jubelt: Hoseanna! Neue Gedichte – Zeitgedichte (1844) *** L’empereur de Chine Mon père était un balourd non- buveur Un trouillard abstinent Mais moi je bois ma gnôle Et suis un grand empereur C’est une boisson magique J’ai découvert que ma bonne humeur Dès que je bois de cette gnôle Me fait voir la Chine en fleurs L’Empire du Milieu se transforme alors En une prairie fleurie Moi-même je suis presque un homme Et ma femme est enceinte. Partout règne l’abondance Les malades retrouvent la santé Quant à mon conseiller Confucius Ses pensées sont des plus claires. Le gros pain du soldat Devient gâteau aux amandes – Ô joie Et tous les clochards de mon état Se promènent en velours et soie Dans la chevalerie des mandarins, Les têtes d’invalides Retrouvent les forces de la jeunesse Et secouent leurs tresses La grande pagode, symbole et refuge De la foi, est achevée ; Les juifs vont s’y faire baptiser Et reçoivent l’ordre du dragon. L’esprit de la révolution s’évanouit Les plus nobles Mandchous s’écrient : Nous ne voulons pas de constitution Nous voulons le fouet et le bâton ! Bien sûr les disciples d’Esculape M’ont déconseillé de boire Mais moi je bois ma gnôle A la santé de mes états. Et encore une gnôle, et encore une gnôle ! C’est bon comme de la manne Mon peuple est heureux, lui aussi en a, Et il exulte : Hosanna !



Poème posté le 23/11/16 par Oxalys

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Informations mp3 : Musique : George Gershwin - Liza

 Poète
Heinrich HEINE



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 Illustrateur
Louis



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 Interprète
Oxalys



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