Vie qui va
par Pierre
Dans la chambre au pied du lit
Attendait la vieille chaise.
Lentement prenant de l'aise
Le corps nu sous les replis
Il avait posé son cul
Sur la paille à l'air revêche.
Et sa peau, que l'âge assèche,
Se souvint d'avoir vécu.
En levant ses yeux presbytes
Gêné par la belle arthrite
Qu'il portait autour du cou
Il surprit, sans s'émouvoir,
Son reflet dans le miroir
De l'armoire en acajou. <br>
Poème posté le 26/10/08