En ouvrant ses carnets
par Madautie
J’ai glissé sous mes lainages
la sueur de ses mots
aux belles gueules de métaphores
Écharpe au cou de mes errances
sur ses chemins de hobo
Tapis d’épines indolores
J’ai trouvé dans ses bagages
les enfants de là-bas
et ceux de là-haut
La terre embrouillée
entre les bleus insoumis
et les couleurs mêlées
Les rouges sang du monde
éclaboussures de pans de vies
Sous les éclairs de l’au-delà
veines marquées
aux fers des ahuris
À six pieds sous vers
je m’enterre dans ses romances
versant l’âme au son de ses tempos
en gardant au fond de mes poches sans fin
ses histoires en mouvance
presque trop claires même si noires
tellement trop dures
pourtant si pures de survivance
En ouvrant ses carnets de voyages
dans le fossé d’une nuit sans barrage
j’ai sorti mes désirs des fosses de l’oubli
Et puis
plus rien
Plus rien que… Lui
Lui et ses mots
à l’écouter jusqu’à la lie.
Poème posté le 28/10/08