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Rêves platoniques...
par Dom1


« Comment vous expliquer..? Je vous expose les faits… J’ai commencé petit, à peine sorti du col, ma mère me l’avait dit : « tu m’as comme rendue folle ! » A l’âge de onze ans, je subissais le viol, d’une amie de maman, croisée après l’école ! « Comment vous expliquer..? », dira-t-elle aux jurés: « Je n’ai pu résister, j’étais comme envoûtée, mes coutures ont craqué, ma vie a basculé ! ». La pauvre fut condamnée à ne plus m’approcher ! Comment vous expliquer, ça n’a fait qu’empirer… Depuis mes premières dents, jusqu’à ma puberté, je ne reste sur un banc, sans être sollicité ! A l’âge de vingt ans, on étudia mon cas, Pour comprendre comment, on en arrivait là ! De grandes sommités, spécialistes en hormones, Furent d’abord étonnées par mon physique hors normes ! Puis affirmèrent sans gêne: « comme les Bonobos, il a hérité d’un gène qui force la libido ! ». J’ai dû changer de nom, à plusieurs occasions, Quitter de belles régions, et aussi mes fonctions ! Mais partout où je vais, j’inspire l’exultation, j’assouvis les excès, j’active les effusions ! Comment vous expliquer…? Plus tard j’ai profité… Car je ne suis de bois, comme tout homme de sang, une et une à la fois, ou plusieurs en même temps ! Faut dire que sous mes doigts, elles frissonnent à l’extase, leurs corps sont en émoi, je leur fais table rase ! A peine je les frôle, que leurs cœurs s’abandonnent, qu’elles perdent leurs idoles et que leurs doigts façonnent ! Les épidermes crissent… Et les yeux demi-clos, étoilés par le vice, explosent en sanglots ! Des râles éblouissants, retentissent en fracas ! Elles implorent Vulcain, Jésus-Christ ou Allah ! Elles expirent en criant et parfois restent aphones, et le souffle on entend, de la chatte qui ronronne ! Lorsqu’une fois terminés, les prémices de la main, je tarde à effleurer, leurs belles fleurs de satin, elles cherchent leur monture, comme on cherche un diamant, perdu dans la nature, au milieu des froments… Elles mâchent leur désespoir, et leurs corps les trahissent ! Elles mendient leur espoir, pour que je les cueillisse ! Leurs corps sont épanchés, leurs regards excentriques ! Leurs formes émoustillés, leurs organes concentriques ! Comment vous expliquer...? Cette félicité… Comme un Stradivarius, aux ondes maléfiques, des œufs d’esturgeons russes, péchés dans la Baltique ! Elles subliment l'orgasme, ne voulant redescendre, devant moi elle pavanent, s’envolent comme des cendres ! Parfois même elles sont rousses, des quatre coins d’Afrique, d’Orient ou de Chamrousse, et parfois d’Amérique ! Je ne peux me marier, sans infidélité ! Je suis un condamné, je suis né pour aimer ! Belles et distinguées, grandes ou étriquées ! Brunes et maquillées, mais toujours enflammées ! Elles se nomment Valérie, elles ont parfois mon âge, Armande, Claude ou Émie, mais toutes ouvrent leurs cages ! Et lorsque je daigne entrer, elles en perdent le Nord ! De leurs corps essoufflés, leurs pensées s’évaporent ! Peu importe ma forme, même les jours de dépit, la recette est la bonne, j’accomplis sans répit ! Je n’ai besoin d’abîme, mon unique présence, dans leurs corps opalins, les remplit de substances ! Je n’en tire pas mérite ! Je n’en fais pas métier ! Pas de rente, même petite, pas le moindre papier ! Vous comprendrez ainsi, que parfois mes amies… Le plaisir de la chair, il est dur à porter ! Je préfèrerais des vers, à de trop longs baisers ! Je préfèrerais un livre, à vos corps de madones, et à vos cerveaux ivres, je préfèrerais l’axiome ! Vous comprendrez ainsi, pourquoi dans mes beaux rêves, les femmes sans soucis, me laissent vivre une trêve ! Elles me croisent sans me voir, ne se retournent pas, et lorsque vient le soir, aucune ne compte sur moi ! Dans mes rêves les plus fous, elles sont comme figées, plantées sur leurs genoux, n’osant pas me toucher ! Et dans leurs lits d’amantes, au lieu de subjuguer, je passe le plus de temps, à parler qu’à aimer ! Vous comprendrez ainsi, amoureuses attendries… Mon fantasme réussi, je dois vous l’avouer, c’est un corps évanoui, par les mots prononcés ! C’est rester habillé ! Pas le moindre désir ! Pas un sein dénudé ! Un seul mot d’ordre: faire dire ! Pas la moindre vision, de résille ou de soie. Une simple pulsation: des paroles de joie ! Pas le moindre frisson, la moindre exaltation, autre que la raison, porteuse d’expressions ! Et dans mes cauchemars, les femmes me racontent, des histoires de placards où je rougis de honte ! Je ne trouve mes mots et à cause de ça, je suis comme un ballot et j’assouvis Claudia ! Comment vous expliquer, mes quatre vérités… D’aimer et d’être aimer, maintes et maintes fois, par des femmes échaudées, en manque de nirvana ! Vivre ces moments-là avec comme souhait, une envie de « bla-bla » prompte à vous faire planer ! Jamais mes tendres amies, ni même à toi Monique, devant vous je n’ai dit, mes rêves platoniques ! Mais je ne dois mentir, la force de ma tendresse, m’oblige à vous servir, comme un soldat sans cesse ! Vous toutes que j’enhardis, toujours avec amour, respect et modestie, de la nuit jusqu’au jour : je me suis fais raison, mon sort est ainsi fait, esseulé dans le fond, je suis né pour aimer ! Comment vous expliquer..?



Poème posté le 01/11/08


 Poète
Dom1



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