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Le cri
par Jakolarime


Le soir lourd s’avançait sur la digue fuyante ; Un silence de plomb soudain figea tout l’air. L’eau ne clapotait plus. Les flots noirs de la mer Ouvraient un bal mortel d’apocalypse lente. Sur le chemin teinté d'une ombre rutilante, Nonchalants promeneurs, au sacrifice offerts, Deux badauds cheminaient, sereins, vers les enfers, Le regard ignorant ma dépouille ondoyante. Sous la fusion des nues, sous l’oeil clos d’un dieu mort, Les volutes dressées des eaux vives du fjord Menaçaient la cité et les bateaux fragiles. Et j’allais, spectre aveugle, à deux mains étouffant Le vacarme incessant de cohortes fébriles, Hurlant mon cri muet au travers du néant.

30 juillet 2004<br />


Poème posté le 08/11/08


 Poète
Jakolarime



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