Les champs me parlent
par Jakolarime
Les champs me parlent. J’aime, aux horizons brumeux,
Voir leurs sillons se perdre en vagues convergentes,
Épousant des coteaux les courbes nonchalantes
Où chante l’ocre brun de sombres camaïeux.
Mais leur muet discours reste mystérieux.
Les signes colorés d’une langue savante,
Dans l’océan figé de la terre indolente,
Semblent tracer des mots qu’ils destinent aux cieux.
Les vents fous de l’automne emportent ces paroles ;
Des nuées d’étourneaux, en noires farandoles,
Les reprennent en chœur et font vibrer l’azur.
Quand, du flanc éventré d’une motte féconde,
Émerge en tremblotant l’espoir d’un blé futur,
Mon cœur croit accueillir l’enfant qui vient au monde.<br>
7 septembre 2005<br />
Poème posté le 08/11/08