Fête de la musique
par Jakolarime
Gavé de décibels, de rythmes endiablés,
Je cherchais une place où des sons pacifiques
Étancheraient ma soif de rondeurs emphatiques,
De solides couplets, rassurants et râblés.
Dans une vieille rue aux charmes surannés,
Loin des déhanchements des foules hystériques,
Je fus ensorcelé par les sons mirifiques
D’un simple quatuor d’hommes enturbannés.
Je m’attablai bientôt devant une soupière,
Dans un décor de cuir, bride, mors et croupière.
La servante arborait un sourire éclatant…
Fifre et vielle à roue, bugle et ophicléide
Charmèrent mon repas… Et c’est le cœur battant
Qu’en son lit je suivis la soubrette candide…<br>
Juin 2004
Poème posté le 08/11/08