Quatorzain pour tous
par Paul VERLAINE
Ô mes contemporains du sexe fort,
Je vous méprise et contemne point peu.
Même il en est que je déteste à mort
Et que je hais d’une haine de dieu.
Vous êtes laids, moi compris, au-delà
De toute expression, et bêtes, moi
Compris, comme il n’est pas permis: c’est la
Pire peine à mon cœur, et son émoi
De ne pouvoir être (ni vous non plus)
Intelligent et beau pour rire ainsi
Qu’il sied, du choix qui me rend cramoisi
Et pour pleurer que parmi tant d’élus
À faire, ces messieurs aient entre tous
Pris Brunetière. Ô les topinambous !
Ce poème a été vérifié et le contenu authentifié.
Poème posté le 04/02/20
par Obofix