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Poésie d'hier / Ténèbres
              
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Poésie d'hier / Ténèbres

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Ténèbres
par Lord BYRON


J'eus un rêve ; il ne fut pas pleinement un rêve. L'éclatant soleil s'était éteint, les étoiles Erraient obscurcies parmi l'espace éternel, Sans rayons ni chemins, et la terre glaciale Aveugle balançait, noire dans l'air sans lune ; L'aube fuit - vint, stérile du moindre jour. Les hommes laissèrent leurs passions dans l'effroi De leur désolation, où les coeurs se gelèrent En une prière égoïste à la lumière. Famine marquée de Satan. Le monde était vide, Saison sans fleurs, ni arbres, sans hommes, sans vie - Une masse de mort - chaos d'argile brute. Fleuves, lacs et océans s'immobilisèrent, Rien ne troubla plus leurs profondeurs silencieuses ; Les vaisseaux sans marins pourrissaient sur la mer, Et leurs mâts s'écroulaient peu à peu ; engloutis, Il s'assoupirent dans les abysses sans houle.

Heures d'oisiveté ( " Hours of Idleness " ) - 1807

Poème posté le 05/04/20 par Epiphania

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