Les filles des marches
par Frankvassal
Les filles des marchés ont des rires de coton
Quand les frimas de Mars changent les confidences
En diaphanes buées, de ces fumées qui dansent
Et semblent embrasser leurs lèvres à tâtons.
Les filles des marchés se meuvent en reines blanches
Quand les fardeaux de fruits leurs gestes alourdissent
Transformant les foulées en petits pas qui glissent
Sur des valses muettes qui font rouler les hanches.
Les filles des marchés sourient de circonstances
Quand les clients patauds émergent de leurs lits
Les visages striés d’une improbable nuit
En ces blêmes dimanches d’une infinie constance.
Les filles des marchés rougissent pour de faux
Quand les pièces qu‘elles tendent retombent sur l’étal
Nos regards se croisent et les cœurs s’emballent
Si parfois en douceur mes doigts frôlent leurs peaux.
Poème posté le 05/09/11