Chant d'automne
par Timothee
Bientôt nous plongerons dans de belles ténèbres.
Adieu, étés puants avec leur nuits trop brèves.
J'entends déjà tomber ce dur soleil funèbre
Sous la force gercée des névés sur la grève.
Tout l'hiver va rentrer dans mon être et ma chair
Durcie sous les assauts de nos travaux forcés
Sera comme un rempart à mes cernes polaires.
Mon coeur bouillonnera sous la Lune étonnée.
Chaque lueur diffuse est un astre qui tombe
Et renaît, insolent, à la tombée du jour.
Mon esprit est pareil à l'homme qui succombe
Mievrement dans les yeux d'une âme par amour.
Il me semble, bercé par cette couche aphone
Où mon regard se perd et mon ouïe s'égare,
Que la neige a enfin enseveli l'Automne
Et cette sépulture et m'amuse et m'éffare.
Réécriture du chant d'automne du grand Charles en changeant le rapport à l'automne, pardon aux amoureux de Baudelaire, j'ai fait de mon mieux.
Poème posté le 07/11/11