Je ne revis jamais la belle
par Papyrobert
Une menotte négligemment
laissa tomber à mon passage,
carré de soie brodé d’argent
niché au creux de son corsage.
Deux initiales mystérieuses
entrelacées habilement,
comme un faire-part de la rieuse
me priant d’être son amant .
Le soir venu dans le silence
mon lit drapé de son parfum,
je rêvais d’un douce sentence
être condamné de drap commun.
Je ne revis jamais la belle,
mais il ne se passe pas un soir
sans que j’arpente la citadelle
dans l’espoir fou de l’entrevoir.
Fermé à clef dans un tiroir,
Plié en quatre sans un faux pli ,
Mon seul trésor c’est ce mouchoir.
Mais motus…je vous en supplie.
Poème posté le 13/11/11