Accueil
Poésie d'hier / La fuite
Poésie d'hier / La fuite
Poésie d'hier / La fuite

Signaler un contenu inaproprié.

La fuite
par Guillaume APOLLINAIRE


C'est la barque où s'enfuit une amoureuse reine Le vieux roi magnifique est venu près des flots ; Son manteau merveilleux à chaque pas égrène Quelque bijou tintant au rythme des sanglots. La chanson des rameurs sur les vagues se traîne La reine et son amant l'écoutent les yeux clos, Sans crainte d'un récif ni d'un chant de sirène Qui s'incantent peut-être au chœur des matelots. Horreur ! Horreur de nous les joyaux, des squelettes Coulés au fond des mers où surnagèrent tant De fleurs, de cheveux roux et de rames flottant Parmi les troupes de méduses violettes. L'heur des fuites est sombre et violet d'effroi. Tant de gemmes tombaient du manteau du vieux roi.

Poèmes retrouvés
(Ed.: 1956 - Poésie/Gallimard - NRF)


Poème posté le 19/09/21 par Jim

Ce poème a été vérifié et le contenu authentifié.


 Poète
Guillaume APOLLINAIRE



Sa carte de visite Cliquez ici pour accéder à la carte de visite de l'artiste (Sa présentation et l'ensemble des ses créations)





.