Je vais prendre ton train...
par Dom1
Il n’y a pas une seule nuit, ni même une seule seconde,
Qui ne glisse un dépit, dans mes pensées fécondes,
Face aux questions agiles, qui frappent aux portillons
De mon corps fragile fondant en illusions .
Dans l’hydre du passé, d’où respirent mes secrets
Dans l’automne grisé par les nuages épais
J’ai cueilli tous les mots, les rires et les années
Qui ont tatoué ma peau de signes singuliers.
Ton absence est présente, dans l’hiver qui surgit,
Avec sa neige pressante qui tombe au pied du lit.
Rien ne peut réchauffer l’éphémère sans couleur,
De la pièce mansardée où je range mes pleurs.
Le bruit du répondeur qui s’esclaffe en silence,
Tandis que la douleur est entrée dans la danse.
Les abeilles en raffolent du sucre de mes orties,
Qui fleurissent sur le sol des idées assombries.
L’été s’est engagé comme à l'accoutumée
Quand ses rayons rosés frapperont la cendrée
De l’ogre cancéreux planté dans mes viscères
Déformés par les feux aux odeurs d’éther.
Je ne puis te prier, ni même quémander
Pour venir cisailler et rompre la cordée
De cette plaie béante ouverte sur ma fin
Tu es toujours gagnante, je vais prendre ton train.
dom
Poème posté le 13/12/08