L'été
par Marie NIZET
Nous rôdons par les blés roussis que midi brûle.
Une fièvre amoureuse en nos veines circule.
Nous nous sommes couchés aux pentes des talus,
Sous le ciel bleu, moins bleu que le bleu de nos âmes,
Sous un soleil moins fort, moins ardent que la flamme
Qui consume nos sens, et nous n’en pouvons plus…
Puis nous avons cherché les étangs et les saules.
J’ai posé mes deux mains, ainsi, sur vos épaules,
Afin de m’absorber mieux en votre beauté…
Et d’elle j’ai joui plus que je ne puis dire
Et de vous je me suis grisée, et j’ai vu rire
Dans vos yeux clairs, le rire immense de l’Été.
« Pour Axel de Missie » 1923
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Poème posté le 27/07/22
par Oxalys