Poème La loutre par Maurice ROLLINAT

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La loutre
par Maurice ROLLINAT

Bâillez donc à fleur d’eau, vieilles carpes d’étang, Puisque j’ai résolu d’exterminer la loutre. Je viens de décrocher mon fusil de sa poutre Pour vous sauver la vie, à vous que j’aime tant. Je m’embusque et j’épie, ému, le cœur battant Vite et fort sous l’habit de chasseur qui m’accoutre. Bâillez donc à fleur d’eau, vieilles carpes d’étang, Puisque j’ai résolu d’exterminer la loutre. La voici près du bord, elle va furetant… Oh ! la gueuse ! elle est ronde et pleine comme une outre. Visons bien ! car je veux la percer d’outre en outre… Et je tire ! Elle roule !… Oh ! que je suis content ! Bâillez donc à fleur d’eau, vieilles carpes d’étang !

Dans les brandes, poèmes et rondels, Paris, Charpentier, 1883 – pages 258-259

Poème posté le 04/08/22 par Oxalys

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Poète

Maurice ROLLINAT

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