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Poésie d'hier / Ode Secrète
              
Poésie d'hier / Ode Secrète
         
Poésie d'hier / Ode Secrète

Ode Secrète
par Paul VALERY


Chute superbe, fin si douce, Oubli des luttes, quel délice Que d'étendre à même la mousse Après la danse, le corps lisse ! Jamais une telle lueur Que ces étincelles d'été Sur un front semé de sueur N'avait la victoire fêté ! Mais touché par le Crépuscule, Ce grand corps qui fit tant de choses, Qui dansait, qui rompit Hercule, N'est plus qu'une masse de roses ! Dormez, sous les pas sidéraux, Vainqueur lentement désuni, Car l'Hydre inhérente au héros S'est éployée à l'infini... O quel Taureau, quel Chien, quelle Ourse, Quels objets de victoire énorme, Quand elle entre au temps sans ressource L'âme impose à l'espace informe ! Fin suprême, étincellement, Qui, par les monstres et les dieux, Proclame universellement Les grands actes qui sont aux Cieux !

Poésies (Charmes)

Poème posté le 16/03/23 par Socrate


 Poète
Paul VALERY



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