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Poésie d'hier / Marie Stuart
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Marie Stuart
par Théodore DE BANVILLE


On y menait Marie, pour la récompenser et la distraire, à l’heure où les chiens rentraient et se précipitaient par les portes, par les fenêtres basses, vers leurs loges. (J.-M. Dargaud, Histoire de Marie Stuart.) À Saint-Germain, devant le fier château, Marie Stuart, le front orné de perles et d’or fin, Arrive de la chasse avec le roi dauphin, Car elle aima toujours la noble vénerie. Toute la cour l’entoure avec idolâtrie, Oubliant pour ses yeux la fatigue et la faim, Et François pâlissant, dans un songe sans fin, Admire sa blancheur et sa bouche fleurie. Ronsard dit : « C’est le lys divin, que nul affront Ne peut ternir ! » Le roi Henri la baise au front. Cependant, elle rit tout bas avec madame De Valentinois, blonde aux cheveux ruisselants, Et ces folles beautés, que le carnage affame, Regardent au chenil rentrer les chiens sanglants.

Les Princesses, Alphonse Lemerre, éditeur, 1890

Poème posté le 16/05/23 par Salus


 Poète
Théodore de BANVILLE



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