Étreinte d'un poète pour sa plume
par Piloukan
Plume légère virevoltant au grès des humeurs
Prolongement de ma frêle existence
Tâtonnant au passage bonheurs et malheurs
Sais-tu combien tu me compense
Face à la noirceur du quotidien
Ta présence éclaire mon esprit
Dans ce tournoiement lugubre sans fin
Ton repère lumineux m'assouvis
Il n'y a pas plus authentique
Que l'encre qui te poursuit
Elle sait retranscrire l'épique
De l'être ordinaire que je suis
Ma compagne solitude te remercie
D'être en tes mots ma foule éperdue
Capable par un seul de tes récits
De raviver la flamme de mes débuts
Le temps qui passe t'est sans conséquence
Depuis l'éphémère que tu as noyée
En jetant l'encre dans ta fontaine de jouvence
Plus de futurs ni de passés à composer
Dans cet univers esquissé de tes jets
L'espace temps se compte à rebours
Revivant mon enfance à souhait
Je côtoie jadis en narguant le futur vautour
Malgré les rides que mon corps se promet
J'affronte ce miroir, cet unique ennemi
En sachant que poussera au fil des années
L'inévitable cheveux d'ange sur ma tête endormie
Qu'importe alors que tremblent mes mains
Sur le testament de ma défunte vie
Puisque déjà dans les confins lendemains
Demeura l'empreinte de notre poésie
Poème posté le 10/05/12