Suspension
par Aodren
Depuis les derniers points de suspension,
Le vent a fait danser tes lettres,
Le temps d’un souffle, d’une divagation
J’ai cru te perdre avant de te connaître.
Porté par des fragments d’opales,
Je m’élève en quête de l’impalpable
Tes états d’âmes dépeints en capitales,
Essences amères d’une confusion coupable.
J’ai cru te voir lors de mes ablutions célestes
Ton corps fait de poussière dansant dans les courants,
J’ai vu l’aurore glacée conter son manifeste,
Et sur sa toile nos lèvres brulant sous les torrents.
J’aurais voulu t’aimer encore en suspension,
Poser entre tes reins un mirage sémantique
Unique femme à sourire de mes intonations,
Détentrice de mes rêves, des clés de ma musique
Poème posté le 05/06/12