Une voix masculine me demande quelque qu’un que je ne connais pas me parle en arabe. Je lui réponds en français pour lui faire comprendre qu’il s’est trompé. Comme il n’a toujours pas l’air de comprendre, je raccroche et j’attends qu’il rappelle. Il ne le fait pas mais je suis bien réveillée.
Ces appels sont fréquents. C’est normal, je vis au Maroc, à 200O km de mes racines. J’ouvre la fenêtre et les volets. L’air est si doux en cette mi-décembre. Nous mangerons sûrement sur la terrasse le midi de Noël.
Noël.
Aucun signe ici. C’est normal. Je ne suis pas chez moi et brusquement je donnerai n’importe quoi pour un froid bien mordant, un vin chaud sentant la cannelle au coin d’une cabane de marché de Noël. Marcher dans les rues illuminées.