Le Temps
par Amal
Le Temps perlait – à verse ! – tout l’été durant,
Accoursant la liberté dès l’aube éclatante,
Noyant son doux ballet sous de violents torrents
D’empressement… Déjà, il vénérait l’attente :
Sous des plafonds blafards croulant de lassitude,
Dans l’ombre des coïts des lettres et des sciences,
Ce Temps frileux voltigeait dans la plénitude,
Ahanant de sécheresse et de patience.
Condamné à déguster ses malins caprices,
Je fuyais le manège emmêlé de son fil,
M’enivrais de sommeil, de troubles, de délices,
Suant d’irréel – ivre de rêves fébriles…
Poème posté le 06/03/09