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Algérie
par Rerji


La piste finissait aux pieds, des hostiles djebels, Une aube sanguinolente, enflammait l'horizon; Il y avaient là réunies, diverses garnisons, Rabatteurs de vingt ans pour la chasse aux rebelles. Nous étions fatigués, le froid était intense, Sur plusieurs kilomètres , nous formions une ligne, Un soldat, près de moi, me sourit et se signe, Tous ceux qui vont mourir, te saluent, douce France. La journée s'avançait,il était presque treize heures, Le soleil implacable, surchauffait tous les casques, Une grande lassitude se lisait sur nos masques Et dans les yeux de certains, se déssinait la peur. En soulevant des branches qui gènaient mon passage, Je l'ai vu, allongé, me visant de son arme, J'ai lu sa détermination, j'ai surtout vu ses larmes, Il s'agissait d'un gosse, il navait pas mon âge. Sans le vouloir, instinctivement, ma rafale est partie, Il n'a pas eu de chance, son arme s'est enraillée, Je le revois encore, tout recroquevillé Et ne me pardonne pas, de lui avoir oter la vie.



Poème posté le 01/04/09


 Poète
Rerji



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